Aller au contenu

À propos de Cours pratique de gymnastique élémentaire pour garçons

La bibliothèque libre.
G. S.
À propos de Cours pratique de gymnastique élémentaire pour garçons
Revue pédagogique, premier semestre 189118 (n. s.) (p. 177).

Cours pratique de gymnastique élémentaire pour garçons, par Ed. Balsiger. Traduction française faite sur la 2e édition, par M. Senglet, professeur de gymnastique à Genève. 1 vol. de 61 pages, Orell Füssli et Cie, Zurich, 1889. Ce petit traité, malgré ses proportions restreintes, renferme beaucoup de matériaux excellents. Il est divisé en deux parties. La première (p. 1 à 12) est un exposé de principes théoriques fort justes et auxquels nous souscrivons sans réserve. La seconde se compose de 24 leçons. Chaque leçon est exposée en partie double d’une part, la série des exercices à faire, de l’autre les observations sur ces exercices avec des figures explicatives. En général, ces leçons nous paraissent bien conçues et d’une application facile, quelle que soit la modicité de l’installation dont dispose le maître enseignant. Une place a été faite aux jeux scolaires, mais une place restreinte, comme il convient. Il serait bon, soit dit en passant, de faire disparaître une équivoque regrettable produite par ce nom de jeux. Par jeux, les uns entendent, à la manière des anciens, les jeux gymnastiques, lutte, jet du disque et de la pierre, boxe, etc. : en d’autres termes, pour eux les jeux représentent la forme la plus active de l’exercice physique. Pour d’autres, dominés par la crainte du surmenage physique, les jeux doivent avoir un caractère purement récréatif. Soit, mais alors qu’on ne prétende pas leur faire prendre la place de la vraie gymnastique, et qu’on ne leur accorde qu’un rang secondaire, ainsi que l’a fait judicieusement l’auteur du présent traité.

Pour terminer notre appréciation sur le livre de M. Balsiger, nous devons formuler quelques réserves qui concernent plutôt la forme que le fond. L’exposition laisse parfois à désirer au point de vue de la clarté, soit à cause de l’extrême concision recherchée par l’auteur, soit à cause de la rédaction qui pourrait être plus nette ; je n’ose dire si la faute en est à l’original ou à la traduction, n’ayant eu sous les yeux que cette dernière. De plus, les références perpétuelles à l’école fédérale suisse ne laissent pas que d’embarrasser un lecteur étranger. C’est ce qui fait que, malgré tous ses mérites réels, cet ouvrage ne me paraît pas, sous sa forme actuelle, pouvoir être consulté très utilement par nos maîtres de gymnastique français.

G. S.