Annales de pomologie belge et étrangère/Cerise bigarreau Napoléon

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Cerisier Bigarreau Napoléon.

Synonyme : Bigarreau Wellington.
(Les spécimens représentés par la planche ont été cueillis sur un haut-vent.)

Ce bigarreau est un gain de M. Parmentier, d’Enghien, qui l’a obtenu vers 1820, et qui lui donna le nom de Napoléon, pour indiquer que c’était une variété extraordinaire. À la faveur de ce nom, qui était alors un mot de ralliement pour l’opposition et pour l’opinion libérale, ce fruit pénétra en France, d’où il fut bientôt importé en Angleterre. Dans ce pays, il fut débaptisé : au nom du héros français, on substitua celui du général illustre que les Anglais aiment à représenter comme ayant contre-balancé la fortune de l’empereur, et à qui seul, comme ils le disent, il fut donné de le vaincre ; le bigarreau Napoléon devint le bigarreau Wellington.

C’est un arbre de haut-vent ; il est de moyenne grandeur et produit beaucoup. Les branches et les rameaux se dirigent horizontalement et pendent légèrement à leur extrémité. Ces derniers sont d’un vert tendre.

Les feuilles alternes sont obrondes, entières, à dents obtuses, de couleur vert foncé, longues de 10 centimètres, larges de 6. Le pétiole, garni de deux stipules à sa base, est gros, canaliculé, vert clair en dessous, de couleur rougeâtre en dessus, ayant à son sommet quatre ou cinq glandes arrondies, rougeâtres.

Les fleurs sont blanches.

Les fruits sont ronds, marqués d’un sillon, hauts de 3 à 3 ½ centimètres sur 11 à 12 de circonférence.

La peau est fine, luisante, d’un rouge clair, jaunissant à la maturité.

La chair en est croquante et de première qualité ; ce fruit mûrit vers la fin de juin.

L. de Bavay.