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L’École de la paix sociale/09

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§ 9

Le bonheur sous les climats glacés ou froids, et la prospérité
sous les climats chauds ou tempérés.


Le genre de bien-être que j’ai signalé ci-dessus (§ 7) sous le nom de « bonheur », est au fond incompatible avec une tendance impérieuse de l’homme. Dans les trois zones glacées ou froides de la région boréale, le sol le plus propre à créer le bonheur est le moins apte à nourrir ses habitants. Cette infériorité est telle, qu’à surface égale, les régions chaudes ou tempérées peuvent, en certains lieux, nourrir une population centuple.

Au premier aperçu, ce fait semble impliquer une conclusion naturelle. Les premiers hommes ont dû s’établir dans les steppes contiguës aux climats froids où le travail qui procure la subsistance était le plus facile et le plus attrayant. En se multipliant, les nouvelles générations ont dû se rapprocher des climats tempérés.