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Les Folies amoureuses d’une impératrice/02

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II


Jonas fut très vexé de ce résultat, d’autant plus que la superbe fille amenée par lui, était sa propre maîtresse, et qu’il l’avait vu jouir sous ses yeux. Le confident avait été puni par où il avait péché. Quant à l’Empereur, il était revenu à lui, épuisé.

Il fut très surpris de ne plus voir sa compagne à ses côtés, mais il se trouva en présence de son confident qui le regardait d’un œil sévère.

— Sire, lui dit Jonas, vous n’avez pas été raisonnable ; vous vous êtes épuisé, et j’ai bien peur que demain vous ne puissiez…

— Oh, ne dis pas cela ! Demain, il faut que je satisfasse l’Impératrice comme j’ai su satisfaire cette fille qui a eu le tort de s’en aller.

— C’est moi qui l’ai fait partir.

— Tu lui donneras de ma part cent louis.

— Bien, sire.

— Maintenant, aide-moi à m’habiller. Je suis charmé. Ton procédé est infaillible. Demain soir, après le dîner, et le moment venu, nous suivrons le programme de tout à l’heure de point en point. Tu as toujours tes dragées ?

— Oui, sire.

— Et ton hanneton se porte bien ?

Jonas inclina la tête en signe affimatif.

Et comme l’Empereur avait revêtu sa robe de chambre et chaussé ses pantoufles, il alla à un meuble, prit une poignée d’or dans un tiroir et la donna à Jonas qui s’inclina de nouveau.

Cela signifiait que la séance était terminée et que le confident n’avait plus qu’à se retirer.

Jonas se dirigea vers la porte secrète qu’il franchissait chaque jour, et au moment où il allait disparaître, l’Empereur lui renouvela sa recommandation.

— Donc, demain soir, un peu avant minuit, ici.

— Comptez sur moi, sire.

Et Jouas disparut, descendant un **escalier qui le conduisit à un couloir souterrain. Ce couloir, très long, aboutissait à une petite maisonnette, sise non loin du palais. De sorte, qu’après dix minutes de marche, Jonas se trouva chez lui où il retrouva Juanita — c’était le nom de sa maîtresse — qui se lavait le cul en l’attendant.

— Tu sais, lui dit simplement Jonas, tu n’es qu’une sale garce, je t’avais défendu de te laisser aller avec ce cochon d’Empereur, et tu as joui comme une vache.

— Dame, que veux-tu ? Tu l’avais mis dans un tel état, ton Empereur, que n’importe qui y serait allé de son voyage.

— Je ne voulais pas qu’il décharge et il a déchargé.

— Oh ! oui, et copieusement, je t’assure. J’en ai encore l’intérieur du con plein de foutre.

— Tais-toi, tu m’exaspères. Heureusement qu’il s’est montré généreux ; mais cela ne fait rien, il me paiera cela, et demain.

— Dis donc, fit en riant Juanita, tu sais que si demain ton Empereur est aussi bien entraîné, l’Impératrice n’aura pas à se plaindre de sa ration.

Le front de Jonas se plissa, puis avec un méchant sourire :

— Oui, mais voilà, sera-t-il aussi bien entraîné ?

 

Le lendemain, la jolie femme aux fesses de marbre était, de par les liens du mariage, consacrée officiellement Impératrice.

À vrai dire, c’était plutôt le titre qui l’avait tentée, que l’homme.

Femme superbe dans toute l’acception du mot, elle ne s’attendait guère à des prodiges d’amour de la part de ce nabot que les mauvaises langues disaient épuisé. Cependant, elle pensait que la vue de ses seins, de ses cuisses, de son cul et de son con qu’elle savait irrésistible, produirait sur son impérial époux un effet suffisant pour lui permettre de remplir tout au moins ses devoirs conjugaux. D’ailleurs, avec lui, elle ne pouvait se montrer libertine ni se laisser aller, pour la première fois, à tous les emportements de son tempérament de feu. Mais elle ne ferait pas trop la prude et agirait selon ce qui se passerait. Elle était maîtresse de ses sens, elle verrait bien !

Mais elle comptait sans son hôte.

Jonas, lui, s’était juré que, pendant sa nuit de noces, l’Impératrice serait fougueuse, ne se possédant plus, et que, prise subitement d’un delirium érotique, elle exigerait de son mâle toutes les jouissances permises à une femme nouvellement mariée.

Pour tenir son serment, il avait acheté la camériste particulière de la nouvelle Impératrice. Celle-ci, à un moment donné, devait offrir à sa maîtresse, comme venant de l’Empereur, les fameuses dragées infernales, avec prière d’en absorber quelques-unes comme preuve d’amitié.

Et Jonas avait réussi dans son œuvre.

Un peu avant minuit, la nouvelle Impératrice s’était retirée dans ses appartements, s’apprêtant au sacrifice ordinaire, lorsque sa camériste particulière, en laquelle elle avait une entière confiance, lui présenta les fameuses dragées dans une bonbonnière d’or. La rusée commère débita le petit boniment seriné par Jonas, et l’Impératrice, croyant à un caprice ou à une fantaisie de son époux, avala les bonbons.

Puis elle entra dans la grande chambre à coucher et se fit déshabiller.

Mais soudain, lorsqu’il ne lui resta plus que sa chemise, un frisson de volupté lui parcourut l’échine. Elle se regarda dans une glace : ses yeux brillaient.

— Tiens, fit-elle en se souriant, on dirait que je suis amoureuse. Tout à l’heure j’étais très calme, et voilà que maintenant…

Elle passa rapidement sa main entre ses cuisses.

— Mais je mouille, je mouille ! s’écria-t-elle. C’est bizarre, mon bouton me brûle. Ah ! par exemple !

Et elle tomba sur un fauteuil en riant nerveusement.

— Qu’avez-vous donc, Majesté ? demanda alors Marie, en accourant vers sa maîtresse.

L’Impératrice leva la tête vers sa camériste.

— Moi ? Je ne sais. J’ai… j’ai que je suis amoureuse et que tu me sembles jolie, Marie.

— Ah, Majesté ! vous plaisantez ?

— Mais non, tu es ravissante ; approche et enlève-moi cette chemise qui me brûle. Ah ! mais qu’ai-je donc ? Regarde mes seins, tâte la pointe, ne dirait-on pas des pointes d’asperges ?

— Mon Dieu, Majesté, vous m’effrayez !

— Que tu es bête ! Nous sommes seules, toutes deux femmes, il n’y a plus ici ni Impératrice, ni servante ; Marie, Marie, mon sang bouillonne, mon bouton me démange au point d’en crier, mon con bâille et jute ; Marie, Marie, tiens, je m’étends sur ce divan, j’écarte les cuisses, approche-toi, mets-toi à genoux, oui, comme cela, et à pleines lèvres, mange-moi le chat.

— Oh, Majesté ! mais si l’Empereur vient.

— Et que m’importe l’Empereur ! Il se prépare, l’imbécile, il n’arrive pas ; moi, je ne puis l’attendre. Voyons, Marie, ta langue, ta langue !

La camériste alors se dévoua, d’autant mieux que la chose ne lui était pas désagréable.

Elle prit donc le bouton de l’Impératrice entre ses lèvres, et, de sa langue, le chatouilla, comme savent seules chatouiller les femmes.

— Oh ! ma mignonne, mon ange, ma petite gougnotte adorée, c’est un velours que ta langue. Ah ! ne te retire pas quand je jouirai.

— Non, non, Majesté.

— Là, reste où tu es maintenant, ne change pas le mouvement, je… je… ah ! je meurs, je meurs.

Et Marie sentit le bouton s’ouvrir pendant que les cuisses se raidissaient, et plusieurs jets d’un liquide peu épais, mais moins clair que de l’urine, pénétraient dans sa bouche.

— Avale, avale, gémissait l’Impératrice, continue ; quand je jouis, moi, ça dure cinq minutes et je décharge toujours. Ah, que c’est bon ! gave-toi de mon sperme, remplis-t-en. Ah ! maintenant cesse, tu me ferais crier.

Marie, docile, se releva, la bouche encore pleine.

— Maintenant, lui dit l’Impératrice, toujours étendue sur le dos, fais-moi une langue, repasse-moi ce qui te reste de mon foutre dans la bouche, que je l’avale à mon tour, j’ai soif !

La camériste se jeta sur l’Impératrice, et lui saisissant rageusement la tête, appuya ses lèvres sur les siennes, puis dans une étreinte folle, lui repassa le sperme désiré.

— Ah ! ma mignonne, fit l’Impératrice après avoir avalé, si maintenant tu avais une pine, une pine comme celle d’un de mes cousins qui me dépucela certain soir, comme tu me ferais jouir encore. C’est ce qui manque, vois-tu, après un bon gougnottage. Ah ! une pine, une belle pine, que ne donnerais-je pour la posséder en ce moment !

Brusquement, elle repoussa Marie, et se redressant, les joues empourprées, l’œil enflammé, plus belle que jamais dans sa nudité de femme en rut, elle s’écria, montrant la porte par où devait entrer l’Empereur :

— Mais cette pine, je l’ai ! Elle est là à ma disposition, elle n’attend qu’un ordre. Marie, Marie ! ne perds pas un instant, va dire à l’Empereur que je l’attends.

Et pendant que sa camériste exécutait ses ordres, elle se jeta sur le lit où une crise histérique la prit.