Les Grotesques de la musique/ch34
Succès d’un Miserere.
On écrit de Naples : « On a chanté à l’église de Saint-Pierre, le 27 mars, un Miserere de Mercadante, en présence de « S. Em. le cardinal-archevêque et de sa suite, auxquels s’étaient joints les professeurs du Conservatoire. L’exécution a été très-belle, et S. Em. a daigné en témoigner à plusieurs reprises sa satisfaction. La composition renferme des beautés de l’ordre le plus élevé. L’assistance a voulu entendre deux fois le Redde mihi et le Bénigne fac, Domine. »
L’assistance a donc crié bis, demandé da capo,
comme font nos claqueurs aux premières représentations
théâtrales ?… Le fait est curieux. Plaignez-vous
maintenant de nos concerts du mois de Marie, des débuts
de nos jeunes cantatrices dans les églises de Paris !… Eh ! malheureux critiques catholiques, votre
antipatriotisme vous aveugle ; vous ne voyez pas que
nous sommes de petits saints !