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Page:Œuvres complètes de Guy de Maupassant, XVI.djvu/188

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— Oh ! madame, cela dépend tout à fait du tempérament de monsieur. Quand j’aurai vu monsieur cinq minutes en tête-à-tête, je pourrai répondre exactement à madame.

— Vous le verrez tout à l’heure, mon enfant. Mais je vous préviens qu’il n’est pas beau.

— Cela ne me fait rien, madame. J’en ai séparé déjà de très laids. Mais je demanderai à madame si elle s’est informée du parfum.

— Oui, ma bonne Rose, — la verveine.

— Tant mieux, madame, j’aime beaucoup cette odeur-là ! Madame peut-elle me dire aussi si la maîtresse de monsieur porte du linge de soie.

— Non, mon enfant : de la batiste avec dentelles.

— Oh ! alors, c’est une personne comme il faut. Le linge de soie commence à devenir commun.

— C’est très vrai, ce que vous dites là !

— Eh bien, madame, je vais prendre mon service.

Elle prit son service, en effet, immédiatement, comme si elle n’eût fait que cela toute sa vie.