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Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/117

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centre, et ne se rapportent à aucuns autres en même façon qu’elles font à ce centre ; d’où il est aisé de conclure, qu’en ceci l’hyperbole surpasse l’ellipse, et qu’il est impossible d’imaginer des verres d’aucune autre figure qui rassemblent tous les rayons venant de divers points en autant d’autres points également éloignés d’eux si exactement que celui dont la figure sera composée d’hyperboles. Et même, sans que je m’arrête à vous en faire ici une démonstration plus exacte, vous pouvez facilement appliquer ceci aux autres façons de changer la disposition des rayons qui se rapportent à divers points ou viennent parallèles de divers côtés, et connoître que pour toutes, ou les verres hyperboliques y sont plus propres qu’aucuns autres, ou du moins qu’ils n’y sont pas notablement moins propres, en sorte que cela ne peut être mis en contre-poids avec la facilité d’être taillés, en quoi ils surpassent tous les autres.

La troisième différence de ces verres est que les uns font que les rayons qui se croisent en les traversant se trouvent un peu plus écartés de l’un de leurs côtés que de l’autre, et que les autres font tout le contraire. Comme si les rayons GG[1], sont ceux qui viennent du centre du soleil, et que II soient ceux qui viennent du côté gauche de sa cir-

  1. Figure 53