Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/123

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
DISCOURS HUITIÈME. 119

point, ou que ceux qui tendent vers un point s’écartent derechef comme s’ils venoient d’un autre point, il est toujours besoin d’y en employer deux, au lieu qu’il n’y en faut employer qu’un seul si on se sert des hyperboliques ; et qu’on peut faire que les rayons parallèles, demeurant parallèles, occupent un moindre espace qu’auparavant, tant par le moyen de deux verres hyperboliques convexes qui font que les rayons qui viennent de divers côtés se croisent deux fois, que par le moyen d’un convexe et d’un concave qui font qu’ils ne se croisent qu’une fois. Mais il est évident que jamais on ne doit employer plusieurs verres à ce qui peut être aussi bien fait par l’aide d’un seul, ni faire que les rayons se croisent plusieurs fois lorsqu’une suffit.

Et généralement il faut conclure de tout ceci que les verres hyperboliques et les elliptiques sont préférables à tous les autres qui puissent être imaginés, et même que les hyperboliques sont quasi en tout préférables aux elliptiques. Ensuite de quoi je dirai maintenant de quelle façon il me semble qu’on doit composer chaque espèce de lunettes pour les rendre les plus parfaites qu’il est possible.

Séparateur