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Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/132

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128 LA DIOPTRIQUE.

plus éloigné du point O qu’on veut avoir une lunette plus parfaite. Ensuite de quoi la grandeur de son diamètre NP se détermine par les deux lignes droites IdN et IfP, tirées du point brûlant I, par d et f, les extrémités du diamètre du verre hyperbolique def, que je suppose égaler celui de la prunelle ; où toutefois il faut remarquer qu’encore que le diamètre de ce verre NOPQ soit plus petit, les objets n’en paroîtront que d’autant plus distincts, et n’en paroîtront pas moindres pour cela ni en moindre quantité, mais seulement moins éclairés : c’est pourquoi, lorsqu’ils le sont trop, on doit avoir divers cercles de carton noir ou autre telle matière, comme 1,2,3, pour couvrir ses bords, et le rendre par ce moyen le plus petit que la force de la lumière qui vient des objets pourra permettre. Pour ce qui est de l’épaisseur de ce verre, elle ne peut de rien profiter ni aussi de rien nuire, sinon en tant que le verre n’est jamais si pur et si net qu’il n’empêche toujours le passage de quelque peu plus de rayons que ne fait l’air. Pour le tuyau KLM, il doit être de quelque matière assez ferme et solide, afin que les deux verres, enchâssés en ses deux bouts, y retiennent toujours exactement leur même situation ; et il doit être tout noir par le dedans et même avoir un bord de panne ou velours noir vers M, afin qu’on puisse, en l’appliquant tout contre l’œil, empêcher qu’il n’y entre aucune lumière que