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Page:Œuvres de Descartes, éd. Cousin, tome V.djvu/275

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telle que je l’ai décrite en la Dioptrique, à savoir, comme l’action ou le mouvement d’une certaine matière fort subtile, dont il faut imaginer les parties ainsi que de petites boules qui roulent dans les pores des corps terrestres, j’ai connu que ces boules peuvent rouler en diverses façons, selon les diverses causes qui les y déterminent ; et, en particulier, que toutes. les réfractions qui se font vers un même côté les déterminent à tourner en même sens, mais que lorsqu’elles n’ont point de voisines qui se meuvent notablement plus vite ou moins vite qu’elles, leur tournoiement n’est qu’à peu près égal à leur mouvement en ligne droite. Au lieu que lorsqu’elles en ont d’un côté qui se meuvent moins vite, et de l’autre qui se meuvent plus ou également vite, ainsi qu’il arrive aux confins de l’ombre et de la lumière, si elles rencontrent celles qui se meuvent moins vite, du côté vers lequel elles roulent, comme font celles qui composent le rayon EH, cela est cause qu’elles ne tournoient pas si vite qu’elles se meuvent en ligne droite ; et c’est tout le contraire lorsqu’elles les rencontrent de l’autre, côté, comme sont celles du rayon DF. Pour mieux entendre ceci, pensez que la boule 1 2 3 4[1] est poussée de V vers X, en telle sorte qu’elle ne va qu’en ligne droite, et que ses deux côtés 1 et 3 descendent également

  1. Figure 21.