— Viens.
Et lui, résista parmi ses sanglots :
— Non, non, pas encore… Laissez-moi vivre un moment en plus, Mère ! Mère !… puisque tu m’aimes.
Il se jeta dans son giron.
Elle le câlina parce qu’il ressemblait à un petit garçon trop durement puni :
— Le Théos ne cessera donc pas de te donner de l’épouvante ?… Et cependant, il faut que tu paraisses… Comment peux-tu imaginer que je te voue à la mort ?
— Oui, oui, mère, tu fus bonne… Tu fus la consolatrice… tu fus la douceur… Par toi Byzance a refleuri sur le monde… Moi qui voulus détruire cela, cette beauté, moi je mérite la mort. Épargne-moi, cependant, ma mère !
Marie tâtait ses joues :
— La fièvre, la fièvre… le brûle…
Irène palpa sa poitrine :
— Où as-tu mal ?… Comme ton cœur saute, mon pauvre enfant…
Ayant jusqu’à lui, rampé, l’épouse posa la main sur le verrou :
— Permets qu’on ouvre le vantail.
Il la bousculait :
— Non, non ; un instant…
Irène redouta la foule :
— Comme le peuple hurle… Tout à l’heure il franchira les grilles, il abattra les portes.