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Page:Adam - Irène et les eunuques, 1907.djvu/350

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IRÈNE ET LES EUNUQUES

— Ne mentez pas, les eunuques. On n’a pas entendu l’aveu.

Nicéphore proposa cet arbitrage :

— Le Patriarche seul peut dire s’il a entendu.

— En vérité, je n’ai pas entendu un aveu clair,… répondit vaillamment Tarasios.

Ébloui par sa colère, l’empereur désigne au peuple le Pontife :

— Ce Patriarche est comme les idoles des Images. Il a des yeux pour ne point voir, des oreilles pour ne pas entendre. Mon père Léon avait aboli justement le culte des Images. Ce culte corrompt les âmes. Voilà qui est démontré avec évidence.

— Si vous ne mentez,… répondit Tarasios à Nicéphore et à Pharès,… vous me proposez d’admettre parmi les vierges sacrées celle qu’il faudrait faire mourir aux yeux de l’univers sur un honteux échafaud. Convainquez l’Augusta devant les Sénateurs et livrez-la au bras séculier.

— Les cubiculaires n’oseront jamais !… défiait Alexis…

— Ta Sainteté,… menace encore Constantin,… refuse-t-elle de donner le voile à l’Augusta Marie ?

— Je l’ai déjà dit : je préfère mourir à consentir.

Un prêtre, derrière la grille :

— Les Sept Églises approuvent Ta Sainteté par ma voix.

Or un turmarque lance son glaive à la tête de l’ecclésiastique :