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XVIII

Le pilote Vent-Debout.

Un grand fleuve, des campagnes fertiles, d’innombrables plantations d’arbres fruitiers, des collines couvertes de vignes, de belles prairies, de petites villes proprettes bâties d’une belle pierre blanche, c’est ce que Jean avait déjà vu aux environs de Blois, et ce qu’il revit en avançant au cœur de la Touraine, en allant vers Tours, et, le lendemain de son arrivée dans cette ville dans la société de sir William et de sa famille, ce qu’il vit encore dans la visite projetée à Azay-le-Rideau.

À Tours, il fut surtout frappé par l’imposant développement des puissantes levées qui défendent la ville et les campagnes situées au-dessous des eaux montantes, contre les débordements de la Loire. C’est là un rempart élevé contre un ennemi d’autant plus redoutable que sept grandes lignes de chemin de fer viennent unir leurs voies dans la gare de Tours, établie au sud de la ville, à moitié chemin entre la Loire et le Cher ; ces deux cours d’eau s’avançant parallèlement, avant de se joindre un peu plus bas, vis-à-vis de la Pile Cinq-Mars.

Pendant que sir William et les siens faisaient leurs derniers préparatifs pour quitter Tours, — où ils ne voulaient pas séjourner, — Jean se mit à parcourir la ville au pas de course, en vrai gamin de Paris, mais s’arrêtant aux bons endroits lorsque sa curiosité était sollicitée par quelque chose de remarquable. C’est ainsi qu’il ne se lassa pas d’admirer la cathédrale de Saint-Gatien, flanquée de deux clochers ciselés comme des joyaux d’orfèvrerie ; Saint-Julien qui est, de même que la cathédrale, classé dans les monuments historiques, eut sa bonne part d’attention.