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Page:Améro - Le Tour de France d’un petit Parisien.djvu/360

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LE TOUR DE FRANCE D’UN PETIT PARISIEN

— Mais non, mon oncle, j’arrive…

— Il est très bien ce musicien dont tu as fait la connaissance et que tu m’as envoyé… Eh bien ! c’est lui qui est allé au Niderhoff éclaircir la chose. Il te racontera tout ça… Moi, je ne pouvais pas bouger d’ici… Tu comprends ? la commande avant tout !

Au milieu de sa douleur, Jean ne put s’empêcher de remarquer que son oncle, lui aussi, était « tout drôle ». Il se tenait très droit et parlait du nez. Jean flaira dans l’atelier une odeur d’alcool : son oncle avait toujours beaucoup bu, sans dépasser toutefois une certaine limite… Cette limite semblait franchie sans retour…

— Tout ! murmura le pauvre garçon, tout m’accable !

Mais la douleur de la perte de sa sœur prit le dessus sur ses autres chagrins.

— Vrai ! Je me faisais vieux, dit son oncle, de ne pas te voir revenir. Tu sais bien que je ne veux pas me remarier, et que tu es ma seule consolation ?

Et il essuya une larme, qui roulait dans ses yeux aux paupières rougies.

Jean trouva l’oncle Blaisot beaucoup trop expansif, beaucoup trop sensible.