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LE TOUR DE FRANCE D’UN PETIT PARISIEN

« parce qu’elle possédait des yeux pareils à ceux de Vivette. » L’accompagner serait une bonne action, et Jean prenait goût à bien faire.

Pour tout dire, et ne pas montrer Jean meilleur qu’il n’était, l’idée de pénétrer au fond de cette mystérieuse Bretagne dont il n’avait guère vu que le littoral, ne fut pas sans influence sur sa décision. Jean avait pris l’habitude de promener sa curiosité errante. Cela pourrait peut-être lui nuire plus tard ; en attendant, cette disposition d’humeur, acquise dans ses recherches, devait largement contribuer à augmenter l’instruction tout élémentaire reçue par lui dans les écoles de Paris. Il donna donc son consentement.

— Tope là ! fit Méloir radieux en avançant la main, et païen qui s’en dédit : Et il ajouta aussitôt : Respect de vous, j’ai le gosier sec comme si j’aurais chanté au pupitre trois heures durant de vêprée : il y a une auberge à une huchée d’ici…

— Allons-y ! répondit gaiement notre ami Jean.

Et c’est ainsi que Jean après avoir couché à Tours, en repartit le lendemain matin un peu après six heures, en compagnie de l’ex-gazier de la défunte loge Risler.