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Page:Améro - Les aventuriers de la mer.pdf/166

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LES AVENTURIERS DE LA MER


Elle est administrée par un conseil de quarante membres qui nomme chaque année un comité de neuf membres pris dans son sein. Ce comité est chargé des détails de l’administration.

De nombreuses récompenses ont été obtenues dans diverses Expositions par la Société centrale de sauvetage.

Depuis sa fondation, la Société a dépensé en achat de matériel plus de 1,600,000 francs, et distribué aux sauveteurs comme indemnité et récompenses 800,000 francs environ. Elle a sauvé près de trois mille personnes, sauvé ou secouru près de sept cents navires. Voilà certes de magnifiques résultats ! Honneur aux hommes de bonne volonté qui ont entrepris cette belle tâche !

On le voit, depuis que la Société centrale de sauvetage a été fondée, nombre d’existences ont été préservées. La Société a fourni les engins et les moyens de sauvetage ; les gens de la côte ont fourni — et sans compter — le dévouement. C’est sur un livre d’or que devraient être inscrits les noms de tous ces héros de la mer, humbles et modestes autant qu’ils sont énergiques, toujours prêts à courir au danger. Pas un de ces marins n’est rebelle au signal d’alarme, quand il s’agit de porter secours aux navires et aux hommes exposés à périr.

Dans un discours prononcé devant une assemblée générale de la Société, l’éloquent cardinal de Bonnechose s’exprimait en ces termes : « Lorsque vos agents aperçoivent au loin un navire en détresse et entendent son canon d’alarme, demandent-ils s’il est français, italien, allemand, chrétien, juif ou mahométan ? Non, sans doute ; il suffit à vos intrépides sauveteurs, pour s’élancer à son appel sur les vagues en furie, de savoir qu’à son bord il y a des hommes en danger. Alors rien ne leur coûte, rien ne les arrête. Ni les mugissements de la tempête, ni les flots blanchis d’écume, ni les abîmes entr’ouverts, ni la sinistre lueur des éclairs sillonnant les ténèbres de la nuit, ni les gémissements et les angoisses de leurs femmes et de leurs enfants en pleurs sur le rivage, ne peuvent enchaîner le dévouement de ces braves marins. Une voix pour eux domine toutes les autres ; c’est celle du devoir, c’est le cri du cœur : « Sauvons nos frères ! »

Outre les récompenses que décerne la Société et qui consistent en prix, en médailles d’or et d’argent, d’autres récompenses viennent trouver les auxiliaires dont elle utilise l’admirable dévouement.

Chaque année, il y a une ou deux nominations dans l’ordre de la Légion d’honneur. Voilà de belles récompenses ; il en est d’autres. Plus