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Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 3.djvu/78

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Poire orpheline d’Enghien.

(Deschamps.)
Synonymies : Colmar Deschamps, Délices des Orphelins, Beurré d’Arenberg, Beurré Deschamps, Duc d’Arenberg, D’Arenberg parfait, Beurré des Orphelins.

(Spécimen récolté sur espalier.)

Cette variété, décrite pour la première fois en 1830 par Van Mons, a été gagnée à Enghien par l’abbé Deschamps, dans un jardin appartenant à l’hospice des orphelins de cette ville.

Au premier rapport, c’était un superbe Passe-Colmar, doué de toutes les qualités éminentes de cet excellent fruit. Il fut dédié à son inventeur, et de nombreux scions en furent répandus sous le nom de Colmar Deschamps ; par la suite, et comme cela arrive toujours pour la plupart des bons fruits, les noms ne faisaient pas défaut, mais ceux de Beurré d’Arenberg et d’Orpheline d’Enghien ont toujours prévalu. Nous avons admis de préférence cette dernière dénomination, afin d’éviter qu’on confonde cette variété avec celle dite Colmar d’Arenberg.

Le fruit est gros, ordinairement turbiné, mais parfois oblong ou pyramidal.

L’épiderme rude, vert-clair, passe au jaune d’or à l’époque de la maturité ; il est ponctué et marbré de gris-roux sur toute sa surface et ombré partiellement de larges macules fauves. Le pédoncule, long de 20 à 25 millimètres, est gros, parfois charnu et cannelé, brun-clair. Il est implanté un peu obliquement à fleur du fruit ou dans une cavité de médiocre profondeur.

Le calice, petit, irrégulier, est placé dans une cavité moyenne et évasée ; ses divisions sont noires et ordinairement caduques.

La chair est blanche, fine, fondante, beurrée ; son eau est abondante, sucrée, vineuse et d’un parfum très-agréable.

Le fruit de l’Orpheline d’Enghien produit par un espalier, est de toute première qualité ; sa maturité commence dès novembre et se prolonge jusqu’à la fin de février.