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Page:Annales de pomologie belge et étrangère - 5.djvu/144

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Poire Beurré Giffard.

(Giffard.)
Syn. : Beurré Giffart.

(Spécimen récolté sur pyramide.)

Cette variété, d’origine française, est venue spontanément dans les cultures de M. Giffard, horticulteur à Angers, où elle a fructifié pour la première fois en 1840.

Le fruit est moyen, pyriforme ou turbiné. L’épiderme, jaune herbacé à l’époque de la maturité, est finement ponctué de vert, ombré de roux autour du pédoncule et parfois panaché de rouge obscur du côté du soleil. Le pédoncule, long de 2 à 3 centimètres, assez gros, ligneux, brun-noisette, renflé à son sommet, est placé obliquement à fleur du fruit ou dans une très-petite cavité. Le calice est placé dans un léger aplatissement de la surface plutôt que dans une cavité ; ses divisions sont longues, jaunâtres, ordinairement étalées sur le fruit, parfois dressées. La chair est blanche, fine, fondante, beurrée ; son eau est abondante, sucrée, d’un parfum des plus agréables.

La maturité du Beurré Giffard a lieu dès la fin de juillet ; c’est un fruit des plus recommandables et la meilleure poire hâtive que nous connaissions.

L’arbre est vigoureux, bien que d’un port irrégulier ; il est peu fertile dans sa jeunesse, n’admet qu’avec difficulté la forme pyramidale et se plaît mieux en haut-vent.

Ses branches à fruits sont courtes, grises.

Le bouton à fleur est moyen, ovale-conique, aigu, brun lavé de noir et de gris.