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Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/250

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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

galerie en bois de sandal pour Bhagavat. Gang-po lui dit à cette occasion que, parmi les créatures et les dieux, il n’en est pas un seul qui puisse donner à un édifice sacré comme celui-ci une autre destination que celle de lieu de culte (tib. Mchod-rten ; Sk. Caitya), attendu que, parmi les êtres animés, nul ne possède les qualités dont Bhagavat (tib. Bcom-ldan-hdas) est pourvu. Gang-po, l’appelant plusieurs fois maître de maison (sk. Gṛhapati), lui donne un enseignement long et détaillé sur la connaissance développée ou l’omniscience de Bhagavat ou Tathâgata, et ses perfections ou attributs. Il lui dit que la science de Bhagavat est immense, infinie : il connaît chaque lieu, tous les temps, passé, présent et futur (on fait ici plusieurs distinctions de sa connaissance et de ses facultés) ; il connaît les pensées et les voies de tous les êtres, toutes les œuvres ou actions, bonnes et mauvaises, faites (ou commises) à la fois par le corps, la parole et l’esprit, avec leurs causes et leurs conséquences. Alors viennent des contes moraux — avec des détails spéciaux sur la science du Tathâgata relativement aux provinces des organes et des sons du corps, — sur des sujets psychologiques et moraux, — un exposé de quatre vérités. — Folio 128. Énumération de plusieurs endroits où l’on renaît, depuis l’enfer le plus bas jusqu’au ciel le plus élevé ; le Tathâgata les connaît tous.

Folio 170. — Le maître de maison susnommé invite Çâkya à une réception chez lui dans cette ville imaginaire ; Çâkya s’y rend avec quelques-uns de ses disciples d’une façon miraculeuse (en volant dans l’air). Folio 174. À la requête d’un ascète, Mes-byin, Çâkya laisse sur une pierre plate l’empreinte de la plante de son pied. Puis, avec Maungalyana et quelques autres disciples, il fait plusieurs visites miraculeuses, après avoir quitté le parc près de Çrdrasti. Folio 175). Miracles arrivés à Ç.Irihibi ; et Maungalvana (les mêmes dont il est question dans le Dulva,a propos de leur visite au lac Madros.)

Folio 174-197. — Mdzes-dgah (Nâgarâja de la mer) et plusieurs autres Nâgarâjas aussi adorent le Tathâgatha (Çâkya, l’un après l’autre ; ils s’adressent à lui pour chanter des vers à sa louange et le prier de leur donner l’enseignement religieux sur plusieurs sujets. Ils admirent ses perfections et les divers actes qu’il a accomplis, confessant leur état malheureux et leur ignorance, et le prient de leur enseigner les moyens d’arriver au bonheur et à la perfection. Il répond à chacun d’eux. Il y a divers passages où sont ca-