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Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/252

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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

ma-mchis-pa dang hgag-pa ma-mchis-pa. སྐྱེ་བ་མ་མཆིས་པ་དང་འགག་པ་མ་མཆིས་པ : « Il n’y a pas d’apparition ni d’arrêt (ou ni naissance ni mort) pour un Tathâgata ». Tel est le sujet du traité : l’explication est donnée en forme d’entretien, la spéculation métaphysique étant mêlée à l’enseignement moral[1]. Au folio 416, il est dit que les corps des Tathâgatas sont comme l’étendue des cieux.


VOLUME IV. — (Nga)

Dans ce volume de 444 feuillets, il y a cinq traités séparés ou Sûtras ; mais ils sont tous de peu d’importance et aucun n’est de nature à exciter la curiosité littéraire.

1. Le premier a pour titre sanskrit : Arya « Kuçalu mûla paridhara » nâma mahâyâna-sûtra. Tib. Hphags-pa « dge-vahi-va-yongs-sa hdzin-pa » jes bya-va-theg-pa-chen pohi mdo འཔགས་པ་དགེ་བའི་རྩ་བ་ཡོངས་སུ་འཛིན་པ་ཞེས་བྱ་བ་ཐེག་པ་ཆེན་པོའི་མདོ : « Compréhension de racines (ou éléments) de vertu », vénérable Sûtra de grand Véhicule.

Il fut prononcé par BcoM-ldAN-hoAS (Çâkya) dans un parc voisin de Râjagṛha (appelé en tibétain Hod-mahi-ts’al, etc., Sk. Venuvanam, « bois de bambous ». Il y a une longue énumération de ses disciples arrivant de tous côtés et de leurs salutations. Le sujet est un enseignement moral et métaphysique. L’ensemble est incohérent, abstrait, mélangé ; aussi n’en peut-on rien dire avec précision. Les organes, les sens, les opérations de l’esprit et le vide (Çûnyatâ) sont les lieux communs de ce Sûtra aussi bien que des suivants. Çâkya s’intéresse fréquemment à Çâradvatihibu (un de ses principaux disciples) qui lui demande à plusieurs reprises d’expliquer la signification de tel et tel terme ou phrase. Ce Sûtra occupe les folios 1-346. Il est divisé en dix-huit portions artificielles (Bam-po) et quinze chapitres. Il a été

1

  1. On explique dans ce sûtra que l’expression « la non disparition et la renaissance » n’est qu’une expression complémentaire (ou réunie), et cela est expliqué à l’aide de plusieurs allégories (Wassilief, le Bouddhisme, p. 161.) Cette note de Vassilief se réfère au Sûtra intitulé Sarvabuddhaviṣaya-avatara. Un peu auparavant, il avait analysé le Jñâna-avaloka alamkâra. Ainsi ces deux portions du titre d’un même Sûtra du Kandjour désignent, d’après Vassilief, deux ouvrages distincts.(L. F.)