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Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/258

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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

ce qu’il a fait de grand et lui expose la substance de sa doctrine. Son entretien avec Ananda. Miracles qui se produisent pendant qu’il est couché (entre deux arbres Çâla) sur le côté droit comme un lion. Tous les arbres, arbrisseaux et herbes s’inclinent de son côté ; tous les fleuves et cours d’eaux s’arrêtent ; toutes les bêtes, les oiseaux restent tranquilles et ne se mettent plus eu quête de nourriture : tous les corps luisants et brillants sont obscurcis ; toutes les souffrances des enfers sont adoucies ; tous ceux qui sont dans la peine sont soulagés ; tous les dieux éprouvent du malaise dans leur résidence. Ts’angs-pa (Sk. Brahmâ), ཚངས་པ, avec toute sa suite, vient rendre hommage à Bcom-ldan-bdas. Conversation entre eux (folios 81-90) au sujet de la création, pour savoir qui a fait le monde. Çâkya pose à Brahmâ plusieurs questions : si c’est lui qui a fait ou produit telle et telle chose, l’a bénie ou douée de telle et telle vertu ou propriété ; si c’est lui qui a causé les diverses révolutions par lesquelles le monde a été détruit et reconstitué. Brahmâ nie avoir jamais rien fait pour cela. À la fin il demande lui-même à Çâkya comment le monde a été fait et par qui. — La réponse est que tous les changements du monde doivent être attribués aux actes moraux des êtres animés, et il y est établi que, dans le monde, tout est illusion, qu’il n’y a point de réalité dans les choses ; tout est vide. Brahmâ, bien instruit dans cette doctrine, devient son adhérent. Çâkya, réclamant pour lui l’Univers, le confie aux soins de Brahmâ, et lui prescrit ce qu’il doit faire pour accroître la vertu et le bonheur dans le monde (folio 90).

Conversation de Çâkya avec Ded-dpon, fils de Kâma-deva ; དེད་དཔོན​ ; instructions qu’il lui adresse, conférence avec Indra (tib. Brgya byin) བརྒྱ་བྱིན​ et avec les quatre grands rois des géants (tib. Lhamayin). Il donne plusieurs leçons à ces quatre grands rois et leur recommande de vivre contents, sans faire la guerre à Indra. Ils promettent d’obéir à ses injonctions. Folio 100, lamentation d’Indra à l’approche de la mort de Çâkya.

Folio 109. — Kun-dgah-vo est consolé par Çâkya qui lui prescrit ce qu’il faudra faire après sa mort (folios 110-112). Hod-srung (Sk. Kâçyapa), successeur immédiat de Çâkya. Ses qualités. Çâkya annonce à Ananda l’accroissement du nombre de ceux qui croiront à sa doctrine, il la grande vénération dont les lieux où l’on aura déposé ses reliques seront l’objet. Folio 124, grandes qualités de Kun-dgah-vo ou Ananda. Instructions que Çâkya lui adresse.