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Page:Annales du Musée Guimet, tome 2.djvu/264

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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Traducteurs de ce Sûtra et du précédent ; les pandits indiens Prajna-varma et Surendra et le Lotsava tibétain Ye-çes-sde^^1.

4. Le quatrième Sûtra, intitulé : Karanda-vyuha, va du folio 313 à 391, Çâkya le prononça à Mñan-yod (Sk. Çrâvasti en Koçala). Il avait pour auditeurs, outre nulle deux cent cinquante prêtres, un nombre immense de Bodhisattvas, Devas, Nâgamjas, démons, etc. Contenu : 1° description des divers miracles arrivés à cette occasion dans ce Vihâra et provoqués par un rayon de lumière émis du sein de l’enfer par Avalokiteçvara ; 2° À la demande d’un Bodhisattva, སྒྱིབ་པ་ཐམས་ཙད་རྒམ་པར་སེལ་བ, Çâkya lui expose les mérites moraux infinis de ce saint, ses grands efforts pour faire venir à maturité ou à perfection ceux qui sont dans l’enfer, et ceux qui sont parmi les Yidags (ou Tantaluses). C’est en général un exposé des diverses bonnes qualités de Spyan-ras-zigs-dvang-phyug, qui est le patron des Tibétains, en sorte que ce Sûtra est tenu parmi eux en haute estime et révérence. Il a été traduit par Çàkya-Prabha et Ratna-Raxita^^2.

5. Le cinquième Sûtra intitulé : Ratna-Karanda, a été également prononcé par Çàkya dans un parc voisin de ÇravasCi en Koçala (tib. Mnanyod). Il y est traité de métaphysique et de morale. L’orateur est, en général, Manjuçri-kumâra-bhuta. Au commencement du SCitra, ce Bodhisatlva a une discussion avec SuuiiUTi (tib. Rab-hbyor) : རབ་འབྱོར​, disciple favori de Çâkya sur cette question : quels sont les vases dignes de recevoir les doctrines du grand Véhicule de Çâkya ? - Ensuite Çâkya lui-même, raisonnant avec Sr’nm.Ti l’t Man.ii’i'ui, di>nue |ilusi(>nrs enseignements sur la partie morale et métaphysique de sa doctrine.

1 Ce Sûtra est en connexion étroite avec le texte j du kon-tseos, Amitdbha-vyùhu, dont roiiginal sanscrit est intitulé Huhhaeati-vyûha. Il coii’esponJ au Sùtra chinois 0-mi-lo fo hing traduit par M. lieal(rat « nn, p..378-83) et qu’il ne faut pas conCoJidreavec le Ta-O-mi-to-fo Ai » ; /, correspomlaiit : iu texteD du kon-tskos. — M. Miix.Mnller u traduit notie SiUra en anglais d’npivs lo letxe sanscrit retrouvé récemment au Japon (Journ. de Londres, avril 1880). On en verra la traduction française p. 1 de ce volume. (L. p.)

2 Burnouf (Introd. à l’Hist. du Bud. ind., p. 169 et suivants de la reiin|Mcssioii) a donné l’analyse de ce Sùtra d’après le texte sanscrit. Il dit qu’il eu existe deux : l’un en vers plus développé, l’autre en prose. Le sujet est le même dans l’un et dans l’autre. Leur titre commun est Karanda vyûha ou Guna Karanda vyûha. (L. F.)