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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

ardents, des vases brûlants, des pierres brûlantes, dans le feu qui flambe ; en ne prenant pas de nourriture, en allant dans les déserts, aux étangs consacrés et, par la mort, ils recherchent la voie désirée. En disant Om ; en disant Vachat ; en disant Svadhâ ; en disant Svahâ ; par des récitations de mantras. la lecture des livres sacrés et le Dharana ils poursuivent la pureté. Se croyant purs, ceux vers lesquels ils vont en refuge sont, par exemple : Brahmà, ludra. Rendra, Vichnou, Dèvî, Koumâra, Mâtrî, Katvâyanî, Tchandra, Aditya, Vaiçravana, Varouna, les Vasous, les Açvins, les Nàgas, les Yakchas, les Gandharbas, les Asouras, hs Garoudas, les Kinnaras, les Mahôragas, les Râkchasas, les Bhoûtas, les Koumbhàndas, les Pàrchadas, les Ganas, les Pitrîs, les Piçàtchas, les Dévarchis, les Ràdjarchis, les Brahmarchis, auxquels Is rendront hommage. C’est à eux qu’ils appliquent l’idée d’essence. Ils prennent aussi pour refuge la terre, l’eau, le feu, le vent et l’éther, les montagnes, les vallées, les fleuves, les fontaines, les lacs, les étangs, les réservoirs, la mer, les bassins, les puits, les fossés, les arbres, les arbustes, les lianes, les herbes, les troncs d’arbre, les étables, les cimetières, les carrefours, les places, les marchés et les portes, ils rendent hommage aux maisons, aux piliers, aux pierres, aux pilons, aux épées, aux arcs, aux haches, aux flèches, aux lances, aux armes à trois pointés. Ils reconnaissent comme (signes de) bénédiction le lait caillé, le beurre clarifié, le sénevé, l’orge, les guirlandes, l’herbe Dourba, les perles, l’or, l’argent, etc. Telles sont les choses que ces Tîrthikas font et auxquelles ils ont recours, tourmentés par la crainte de la transmigration. Et alors quelques-uns pensent :

Le Svarga et la délivrance seront, tous les deux, avec ces moyens, obtenus par nous.

Et, en se disant cela, engagés dans une fausse route, prenant pour refuge ce qui n’est pas un refuge, prenant pour bénédiction ce qui n’est pas une bénédiction, ils prennent pour pur ce qui est impur. C’est pourquoi j’entreprendrai, moi, des mortifications d’une supériorité telle que tous les contradicteurs seront confondus. Je montrerai que, pour les êtres disparus après l’accomplissement des actes, il n’y a pas anéantissement de l’accomplissement des actes. Et, par la démonstration de la supériorité de la méditation des dieux Dhyânagôtcharas et Roûpâvatcharas, je pourrai faire un renoncement complet.