Aller au contenu

Page:Anonyme - Courte esquisse des livres de la Bible.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’ÉPÎTRE DE JACQUES.

Vous avez ici la loi parfaite de la liberté, appliquée à la marche chrétienne. Il faut de la patience, afin que la volonté propre n’agisse pas, et de la confiance en Dieu, pour obtenir la sagesse et la force. S’il y a du mal, il vient de l’homme ; — s’il y a du bien, il vient du Dieu immuable, qui, de sa propre volonté, nous a engendrés par la parole de vérité. Ensuite l’apôtre, comme il le fera encore plus loin, fait entendre de sérieuses dénonciations contre l’esprit du monde et l’amour des riches ses. Il parle de trois lois : la loi de Dieu, dont il dit, que celui qui la transgresse en un seul point est coupable à l’égard de tous ; — la loi royale : « tu aimeras ton prochain comme toi-même, » — et la loi de la liberté, par laquelle notre conduite doit être jugée, et selon laquelle la volonté de Dieu et la nouvelle nature que nous avons reçue de Lui coulent en harmonie dans le même canal. Une foi de tête seulement est traitée comme ne servant à rien ; la production d’œuvres est pour l’homme la pierre de touche d’une foi vivante. Mais les œuvres ne sont ici considérées que comme des œuvres de foi. Celles qui sont citées eussent été des crimes, si elles n’avaient pas été des œuvres de foi.

Il n’est pas parlé de la rédemption en Jacques, qui insiste, en revanche, sur la sujétion du moi, surtout en ce qui regarde la langue, à quoi se rattachent l’avertissement de ne pas être beaucoup de docteurs, et le vrai caractère de la sagesse d’en haut. Le fruit de la justice se sème dans la paix.

L’épître se termine par une exposition de la puis-