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Page:Anthologie de la littérature ukrainienne jusqu'au milieu du XIXe siècle.djvu/57

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Le renouveau.

Voici le beau printemps ! Que nous apporte-t-il ?
Il nous apporte la chaleur et le bon été ;
Aux petits enfants de battre des mains,
Aux belles jeunes filles de bien s’amuser,
Aux ménagères de tisser au métier,
Aux maîtres de labourer les champs,
Et aux vieillards de tenir conseil,
De tenir conseil et de brasser la bière.
Et pour quel jour ? Pour la grande fête[1].

Les jeux de printemps.

Chaque vers de la chanson suivante se répète deux fois.

Ne pousse pas, anis odorant,
Si haut dans mon jardin.
Ne tourne pas, vieillard,
Autour de ma maison.
N’écrase pas, vieillard,
La menthe aux feuilles festonnées.
Ce vieillard-là, ce vieillard-là
Je ne l’ai jamais aimé ;
J’ai fait rouler une pierre
Par où il a passé.
Oh ! qu’il est difficile
À une pierre de rouler,
Il est plus difficile encore
À un vieillard de se marier.

Pousse donc, anis odorant,
Très haut dans mon jardin.
Jeune homme, viens un peu tourner
Autour de ma maison.
Ce jeune homme-là, ce jeune homme-là,
Je l’ai toujours aimé.
J’ai fait rouler un anneau
Par où il a passé.
Oh ! qu’il est facile

  1. Après l’introduction du christianisme, la grande fête de printemps ou « le grand jour » est devenu le jour de Pâques, mais la chanson est évidemment plus ancienne.
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