Voisin, viens vite me donner un coup de main.
Nous trousserons ici plus d’un sac de butin.
T’injurieraient-ils par hasard ?
Afin de ne pas perdre un seul soldat.
Pendant ce temps je m’occuperai de ces enjuponnés.
Quel toupet de parler de frontières,
Comme si les Polonais avaient jamais possédé l’Ukraine.
Qu’ils puissent le raconter à leurs enfants du diable.
Le « Vertepe » (La crèche de Noël).
(Extrait.)
C’est la version populaire d’un drame de Noël, représenté par les étudiants errants sur les théâtres de marionnettes, dont la vogue, qui se répandit dans la seconde moitié du xviiie siècle, s’est maintenue jusqu’à aujourd’hui. Le drame se divise en deux parties : le véritable drame religieux, basé sur les scènes relatées dans les livres saints, et la partie profane, qui combine de façon plus ou moins heureuse les motifs d’intermèdes légués par les époques précédentes. Le plus ancien texte du Vertepe que nous possédions date des environs de 1775.
Non, il n’y a pas mieux.
Il n’y a pas plus beau,
Que chez nous en Ukraine !
Il n’y a plus de Polonais. Il n’y a plus de Juifs.
II n’y aura plus de trahison !