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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/106

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UNE SECONDE MÈRE.

Jacques allait sortir pour exécuter les ordres du médecin, lorsque la porte s’ouvrit sans bruit, et une énorme boule de laine multicolore roula dans la chambre. Jacques poussa une exclamation de contentement, et le docteur étonné vit sortir d’une multitude de petits châles, une grosse personne de taille exiguë, à la figure rougeaude, toute couverte de taches de rousseur, aux bandeaux de cheveux gris, aux yeux bleus tendres et compatissants qu’il reconnut aussitôt : « Ah ! mademoiselle Herminie, c’est le Ciel qui vous envoie ».

Mlle Herminie.

Je viens d’apprendre, par le père Buisson, la maladie de Gina et je suis accourue, pensant que je pourrais peut-être vous être utile.

Le Docteur, levant les bras au ciel.

Si vous pouvez nous être utile ! C’est-à-dire que vous allez être notre Providence vivante auprès de cette pauvre petite enfant que je ne sais à qui confier, pour l’instant.

Mlle Herminie.

Mais je suis entièrement à votre disposition.