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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/131

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LES NÉGOCIATIONS DE M. LE CURÉ.

M. de Brides.

Puisque vous êtes assez bonne pour le proposer, ma mère, je ne puis qu’accepter avec reconnaissance, quoiqu’il m’en coûte de voir partir Gina, mais sa santé avant tout.

Mme de Hautmanoir.

Vous viendrez la voir autant que vous le voudrez, mon ami ; je puis dire, je pense : vous viendrez les voir, car j’espère que vous me laisserez aussi emmener Jacques.

M. de Brides prit la main de sa belle-mère et la baisa affectueusement, en signe d’assentiment.

Jacques et Gina, un moment inquiets d’une séparation possible, échangèrent alors un regard de satisfaction.

Dans la journée, Mme de Hautmanoir alla mettre son chapeau, son manteau, et, munie d’une grosse canne de bambou qu’elle ne quittait guère et qui l’aidait à marcher, se dirigea vers le presbytère.

M. le curé était en train d’ensemencer un petit champ qui tenait à son jardin.

« Bonjour, monsieur le curé », dit Mme de