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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/148

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UNE SECONDE MÈRE.

Mlle de Saint-Rambert et Gina se dirigèrent donc vers la basse-cour et virent, à l’appel de la vachère, les vaches rentrer une à une. Solange les nommait à mesure : « Voici Blanchette, la Caille et la Bringée, à la queue-leu-leu. »

Pendant que les autres arrivaient à la suite, la vachère prit un grand seau et commença à traire Blanchette.

Une minute plus tard, Mlle de Saint-Rambert présentait à Gina un bol de bon lait écumeux qui lui parut exquis.

Puis on fit le tour de la basse-cour. Gina vit les poules, les dindons, qui, avec des airs furieux, secouaient leurs crêtes rouges ; les canards, et les paons, tout glorieux de leurs belles queues déployées en éventail.

Solange montra à Gina sa chèvre favorite : Biquette, et, tout à coup, de la bergerie, s’échappa un mouton qui vint présenter sa grosse tête blanche frisée aux caresses de la jeune fille.

Mlle Solange, souriant.

Ça, c’est Roussel, mon ami Roussel.

Gina, étonnée.

Il s’appelle Roussel ?