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UNE SECONDE MÈRE.

mit au courant des événements de son existence.

« À présent, ajouta-t-elle, vous le voyez, je ne suis plus jeune, ni guère valide. J’ai voulu, pour distraire mes petits-enfants, leur faire faire cette excursion au Mont Saint-Michel, mais je vous avouerai, mon bon Père, que cette terrible ville, où il faut sans cesse monter et descendre, met à une rude épreuve mes vieilles jambes, elles n’en peuvent plus, elles demandent grâce !…

La pauvre Mme de Hautmanoir paraissait, en effet, très fatiguée.

Le Père Paterne, souriant.

Mais, madame la Baronne, voulez-vous faire une chose ? Allez-vous reposer tranquillement à l’hôtel et confiez-moi vos petits-enfants, je leur ferai voir tout ce qui peut les intéresser. Je ne serai pas, pour eux, une excellente grand’mère, mais je ferai de mon mieux pour leur servir de bon vieux grand-père.

Mme de Hautmanoir.

Oh ! mon Père, vous êtes trop aimable, vraiment.