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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/179

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LE MONT SAINT-MICHEL.

bleus comme l’azur du ciel, et elle lui répondit par un petit signe de tête et un sourire.

Gina.

Comme elle est gentille !

Le Père Paterne, gravement.

C’est un ange. Telle que vous la voyez, on lui donnerait quinze ans à peine, mais elle en a plus de trente. C’est une pauvre paralytique qui, toute sa vie, n’a pu marcher qu’en se traînant avec des béquilles. Du matin au soir, elle travaille à de merveilleuses dentelles, et elle, si pauvre, trouve encore le moyen d’exercer la charité. Quand je ne suis pas là, s’il me vient des acheteurs, elle me remplace.

Mme de Hautmanoir.

Oh ! que j’aperçois de jolis ouvrages dans sa chambre ! Cette aube ferait joliment bien l’affaire de mon curé de la Saulaie et, pour M. le curé de Boisfleuri, j’aimerais bien trouver quelque chose aussi. Excursionnez de votre côté, moi, je vais faire la connaissance de Mlle Virginie.

Le Père Paterne.

Allez, madame la Baronne, allez. Pendant