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UNE SECONDE MÈRE.

Jacques.

Eh bien ! hier soir, Lison, après t’avoir déshabillée et couchée, est descendue à la cuisine, tu t’es endormie…

Gina.

En effet, je me suis endormie tout de suite.

Jacques.

Moi, j’étais aussi dans mon lit, mais je ne pouvais pas dormir. Je pensais à grand’mère, à papa, à des tas de choses enfin. Tout à coup, une vive lumière frappa mes yeux : c’était Lison qui rentrait dans sa chambre dont, par mégarde, la porte était restée entre-bâillée. Elle ne s’en aperçut pas tout d’abord. Je t’entendis qui causait avec la mère Buisson et elle lui dit ceci, écoute bien, Gina : « Ah ! il s’en passe de belles en notre absence, ma pauvre madame Buisson ! Monsieur nous en ménage une surprise ! — Mais quoi donc, mademoiselle Lison ? — Ah ! vous ne savez pas la nouvelle, je vois ça ; moi, je l’ai apprise à la Saulaie, il y a déjà trois semaines, par le maître d’hôtel qui est l’ami du valet de chambre de M. de Saint--