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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/211

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À L’AVENTURE.

Jacques.

Deux billets pour Verneuil, Monsieur, s’il vous plaît.

L’employé, de mauvaise humeur.

Quelle classe ? des troisièmes ?

Jacques.

Oh ! non, des premières.

Il n’avait jamais voyagé autrement.

L’employé.

Voici, c’est six francs soixante.

Jacques.

Dieu ! que c’est cher. (Bas à Gina) Si nous prenions des secondes ? Sans ça nous n’aurons plus assez d’argent.

Gina.

Oui, oui.

Jacques, à l’employé.

Je préférerais des secondes, Monsieur, s’il vous plaît.

L’employé, de plus en plus grognon.

Ah ! ça, est-ce que vous vous payez ma tête, par hasard ? Quand on ne sait pas prendre ses billets, on ne voyage pas seul. Tenez, voilà des secondes. C’est quatre francs quatre-vingts.