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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/22

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UNE SECONDE MÈRE.

Jacques.

Donc, ma pauvre Gina, si nous ne voulons pas être grondés du matin au soir, roués de coups comme Sophie, mis en pénitence, privés de gâteaux, de bonbons, de plats sucrés, enfin de tout ce que nous aimons ; si nous ne voulons pas travailler toute la journée à des choses très ennuyeuses, il faut absolument empêcher papa de nous donner une belle-mère.

Gina.

Mais, Jacques, papa n’en a peut-être pas plus envie que nous.

Jacques.

On ne peut pas savoir. Jurons donc, tous les deux, d’unir tous nos efforts pour éviter un pareil malheur.

Gina est prête à jurer avec conviction, mais, comment faire ? « Comment jure-t-on ? » dit-elle.

Jacques, solennel.

Comme Mistigri et comme Trompe la mort.

Gina, ouvrant des yeux égarés.

Comme Misti…