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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/229

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À L’AVENTURE.

avaient pris en arrivant était dans leurs talons. Le petit garçon les observait sans mot dire.

Gina était très inquiète, Jacques n’était pas moins tourmenté, mais il ne voulait pas le laisser paraître, de peur d’affecter Gina davantage encore. Pendant que la vieille femme préparait à côté, dans une sorte de taudis, deux mauvaises paillasses, par terre, le frère et la sœur causèrent tout bas.

Gina.

Mon Dieu ! Mon Dieu ! Jacques, qu’allons-nous devenir ?

Jacques.

Je t’en supplie, Gina, ne te désole pas. J’ai une bonne idée ; aie confiance. Puisque nous n’avons pas assez d’argent pour prendre le train, attendons à demain. Nous écrirons une lettre au père Buisson, ou mieux encore nous lui enverrons une dépêche et il viendra nous chercher. Demain soir, nous coucherons dans nos lits, à Brides, tu verras ça.

Cette douce perspective fit rentrer un peu de calme dans le cœur de Gina.