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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/232

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UNE SECONDE MÈRE.

Les pauvres enfants, tout saisis, se levèrent et demandèrent leurs vêtements.

La vieille.

Tenez, les v’là !

Le petit garçon entrait alors, il tendit à la femme un paquet de hardes et, s’adossant au mur, regarda Jacques et Gina en ricanant.

Mais Jacques ne reconnaissait pas sa veste, et Gina, qui retrouvait sa jupe et son corsage, ne voyait plus, sur celui-ci, son col brodé.

Jacques.

Mais ce n’est pas là ma veste.

Gina.

Et mon col ?

La vieille.

Ah ! ça, mais croyez-vous que je vais vous nourrir comme des princes et vous coucher dans ma plus belle chambre, comme ça, pour rien ? Je me suis payée, c’est mon droit, je pense. Ne faut-il pas, aussi, que je serve de femme de chambre à Mademoiselle, et que Jonas, (se tournant vers le petit garçon qui ricanait de plus en plus), fasse le service de valet de pied auprès de Monsieur ?