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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/259

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À LA RECHERCHE DES FUGITIFS.

Cruchon, vers midi. Je fais mon enquête auprès des voisins, et vous savez si elle a mauvaise réputation ?

Le Commissaire, souriant.

Oui, oui, je sais. Elle est plutôt mal notée : elle et son braconnier de mari ont déjà fait de la prison. Alors ?

Le second Gendarme.

Alors, j’entre dans la maison, et qu’est-ce que j’y trouve ? La mère Cruchon à moitié ivre morte, ayant grand’peine à se tenir debout, tandis que son Jonas, tournant le dos à la porte, à genoux par terre, était occupé à examiner le contenu d’un petit sac de cuir noir. Je m’approche sans bruit et le saisis par l’épaule.

« Ah ! mon gaillard, lui dis-je, qu’est-ce que tu regardes donc là si attentivement ? »

Il pousse un cri, mais, avant qu’il ait le temps de faire le moindre mouvement, je m’empare du sac. Le voici, monsieur le Commissaire, vous y trouverez non seulement tous les bijoux de Mme Bourrel, la fermière, mais encore des lettres adressées à celle-ci, toutes