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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/36

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UNE SECONDE MÈRE.

Mme de Hautmanoir.

Rien, Gérard, rien ; cela n’a aucune importance ; je vous dirai… plus tard…

Jacques et Gina sont alors copieusement servis par Joseph, qui avait deviné le petit drame de famille et qui était enchanté de le voir tourner à la satisfaction des enfants, que tous les domestiques aiment malgré leurs petits défauts.

Voilà maintenant le tour du dessert. Ce soir-là, il y a des pêches, les premières de la saison. Dieu ! qu’elles sont grosses et appétissantes !

Plus loin, voici des biscuits : cela se retrouve toujours, les biscuits ; les amandes vertes : ce n’est pas délicieux ; enfin des gaufrettes : on en mange toute l’année. Mais il y a les pêches, hélas ! les belles pêches ! que c’est donc ennuyeux de ne pas y goûter ! Mme de Hautmanoir, qui voit bien ce qui se passe dans la tête des deux enfants, se laisse attendrir une seconde fois : « Vous n’aurez, ce soir, qu’un seul dessert, voilà tout », dit-elle.