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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/56

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UNE SECONDE MÈRE.

Gina.

Mais si tu allais tomber !

Jacques.

Pas de danger, puisqu’il y a la corde à nœuds. Je n’aurai qu’à me tenir bien fort après, c’est ainsi que font les fumistes.

Comme toujours, Gina finit par obéir à son frère qui grimpe rapidement l’escalier et arrive à la lucarne du grenier devant laquelle pend, en effet, une corde à nœuds. Jacques saisit la corde, enjambe la lucarne, mais, au moment où il va disparaître par la fenêtre, une main vigoureuse le saisit par le fond de sa culotte et le pose brutalement sur le plancher.

Jacques se trouve nez à nez avec son papa qui est pâle comme la mort. « Misérable enfant, dit celui-ci tout bouleversé, tu as donc juré de me faire mourir de peur ? »

Les couleurs reparaissent peu à peu aux joues de M. de Brides, mais il est si tremblant qu’il reste quelques instants sans pouvoir parler, car il a compris le danger, lui, il est monté au grenier, pour chercher des pièges à tendre dans les bois aux bêtes fauves. Jacques