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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/116

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pées par la fumée des aromates, les charmantes Oulad-Naïl se lever une à une et doucement, comme en hésitant, s’avancer dans le cercle formé par les spectateurs où bientôt elles agitent leurs hanches par un mouvement lascif, l’assistance est fascinée. Une seconde almée succède à la première, offrant la même irrésistible, mystérieuse attraction et toute la troupe des danseuses défile, simulant les choses les plus provocantes, laissant deviner, grâce au costume arabe, les hanches et le ventre qui s’agitent, aussi distinctement que s’ils étaient nus.

Cette danse du ventre[1], c’est l’amour sans l’amour, elle produit une ivresse des sens dont ne peuvent se lasser les spectateurs.

La musique bien qu’assourdissante est entraînante ; bientôt un nègre, castagnettes de fer ou clarinette à la main, s’approche de chaque assistant et ceux même qui sont déguenillés lui donnent de dix à douze douros.

  1. Le spectacle grotesque que l’on en donne en France n’en est qu’une horrible imitation.