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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/118

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rité. Aussi, c’est vainement qu’Abdel-Kader voulut faire perdre aux filles des Oulad-Naïl l’usage d’aller dans toute l’Algérie se prostituer ; une disette survint, on l’attribua à la colère d’Allah et l’ancienne coutume fut rétablie.

Les Oulad-Naïl nobles, c’est-à-dire de grande tente, agissent royalement avec leurs amants d’une heure ; quand ils ont admiré un objet rare ou un des tapis qui forment l’autel sur lequel on sacrifie à l’amour, elles le leur font porter par leurs suivantes.

Ghadamès, plus collet-monté qu’Alger et les autres villes du littoral, proscrit la prostitution ; elle chasse de ses murs les prostituées.

Le royaume de Haoussa est pour elles encore plus cruel. Dans ce royaume, les femmes reconnues pour se livrer à la prostitution, sont le jour du marché pendues sur la place publique.

En compensation de cette sévérité, Biskra, qu’un poète compare à une émeraude dans un