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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/122

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avec la fine terre si variée de couleurs qui abonde en Algérie, seulement, si la musulmane pouvait ajouter à la routine qui dirige sa main, quelques notions capables d’élargir son horizon intellectuel, la glaise qu’elle pétrit triplerait de valeur.

Actuellement, dans plusieurs région les femmes arabes fabriquent des tasses, des amphores, des réchauds, des plats à faire cuire le pain, le couscous ou la viande, des vases de toutes formes. Elles vernissent leur poterie d’un composé d’huile et de résine.

Les femmes kabyles ne traînent pas seulement la charrue à la place des bœufs ; elles confectionnent des cruches qui ont cinq pieds de haut ; l’une d’elles entre dans l’intérieur du vase, pétrit la terre et lui donne la forme voulue, tandis que les autres s’occupent de l’extérieur. On retire la femme quand le vase est achevé et on le fait cuire au soleil. Les habitantes de Tougourt fabriquent de la poterie faite au tour.

Quand elles recevront, en même temps