Aller au contenu

Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/144

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

On pourrait cependant le faire à peu de frais, si au lieu de procéder en créant de toutes pièces et magnifiquement des écoles spéciales, où les musulmans parqués à part restent musulmans, on facilitait l’accès des écoles françaises existantes aux filles et garçons indigènes, par l’adjonction aux directeurs et directrices de ces écoles, d’un instituteur et d’une institutrice parlant arabe.

Fusionner avec les jeux, l’émulation et les efforts des enfants, ne serait-ce pas tuer dans l’œuf le ridicule préjugé de race qui nous fait prendre notre supériorité d’éducation pour une supériorité native ?

Même dans les Centres où l’élément européen ne s’est pas fixé, il ne faudrait que des écoles françaises-arabes. Pourquoi vouloir renfermer à part dans des écoles exclusivement réservées à leur race les indigènes que l’on veut franciser ? Est-ce en séparant les enfants que l’on arrivera à unir les adultes ?

Pas d’enseignement religieux à l’école ; donc, au lieu de respect des croyances musul-