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est augmentée. Comment se fait-il, qu’un médecin entreprenant n’ait pas déjà établi dans le petit désert, un sanatorium pour anémiques ?

La diligence ayant été dans le précédent voyage attaquée, une petite troupe de gens d’armes nous escorta au mauvais passage, d’un relais à un autre des spahis galopaient à la portière et coupaient de leur brillant uniforme, la monotonie du paysage et de leurs gais lazzis, l’épouvantable silence du désert.

L’un de ces spahis enlevait une mauresque. Pour mieux dérouter son mari et les arabes partis à sa recherche, il l’avait affublée d’un costume européen ce qui la rendait disgracieuse, sans cacher son origine écrite sur sa figure et sur ses mains par le tatouage.

Cette mauresque aussi bonne mère qu’infidèle épouse, n’avait pas voulu se séparer d’une mignonnette de trois ans qu’elle mangeait de baisers. Tous les voyageurs, cela va sans dire, s’intéressaient aux amoureux.

La pauvre humanité sent si bien que dans