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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/33

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LES FEMMES ARABES

devant sa famille et ses serviteurs ; l’administrateur alla jusqu’à lui tirer la barbe.

Loin de la mère-patrie, les hommes qui vivent entre eux, privés de l’élément féminin, retournent à l’état sauvage ; on ne peut s’expliquer autrement, la cruauté des fonctionnaires envers les indigènes.

Dans les communes, ils profitent de l’établissement de l’état-civil des Arabes, pour leur donner des noms patronymiques tellement odieux, obscènes ou ridicules, que le ministre de la Justice a été obligé d’appeler l’attention du Conseil supérieur, sur cette inconvenante façon d’agir (sic).

On croirait qu’il est impossible, aux fonctionnaires algériens, de passer près d’une moukère sans la souffleter d’un mot grossier.

Chaque jour, de nouvelles injures sont crachées à la figure des pauvres musulmanes, qui passent sur les chemins, courbées sous un chargement de bois mort.

Certainement, ces messieurs préféreraient