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Ibrahim, fut réclamée par son premier acheteur.

Le juge de paix de Mekla, se conformant à la loi Koranique, avait donné gain de cause à Rhamdan et il fallut toute la pression de l’opinion publique vivement émue en France par ce barbare procédé, pour forcer le tribunal de Tizi-Ouzou à infirmer le jugement du juge de paix de Mekla, dégager Fathima de l’engagement pris par son père avec Rhamdan et lui permettre de filer le parfait amour avec l’instituteur qu’elle avait épousé.

Il ne faut pas oublier que Fathima et Ibrahim appartenaient, de si loin que ce soit, au monde universitaire, que leur chef M. le recteur Jeanmaire, s’était intéressé à leur odyssée et l’avait signalée.

Qu’on supprime l’indignation publique soulevée par ce concours de circonstances, et Fathima aurait été obligée de quitter son second mari qu’elle aimait, pour aller vivre avec le premier qu’elle ne connaissait pas, tant est grande l’habitude de nos tribunaux