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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/55

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(souvent des avances ont été faites), convenue pour acheter ta fille ».

Le père répond : Voici ma fille, fais-en ta femme !… Et le mariage est conclu. La vente d’une jeune fille s’accomplit sans plus de cérémonies que la vente d’une génisse.

Aussitôt après, les fêtes commencent ; un festin a lieu — dans le désert le morceau le plus renommé des repas est la bosse de chamelle — quand on a suffisamment mangé on examine les présents. Les cadeaux reçus par la fiancée sont étalés sur les tapis au lieu d’être exposés comme en Europe sur les meubles du salon. On met partout le même soin à les faire valoir.

Enfin, l’époux entouré de cavaliers fait le simulacre d’enlever son épouse, il l’assied sur une jument brebis harnachée d’étoffes éclatantes, ou dans un palanquin porté par un méhari.

Les curieux s’écartent pour laisser passer le cortège : Ce sont d’abord de beaux cavaliers habitués à faire parler la poudre ; en-