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La polygamie qui force les femmes condamnées à la subir, à faire journellement intervenir le fer et le poison pour se débarrasser d’une rivale, engendre chez les hommes la pédérastie.

Les femmes déjà rares en pays arabe, puisqu’elles sont vingt-deux pour cent de moins que d’hommes, étant accaparées par ceux qui ont le moyen de les payer, les pauvres sont souvent dans l’impossibilité d’avoir une épouse ; alors, ils prennent pour femmes… des hommes !… d’aucuns sont mêmes surpris parfois derrière une touffe de lentisque, en conversation criminelle avec une chèvre… ou une brebis !…

Ces êtres primitifs ne peuvent être accusés comme les ultra-civilisés de rechercher dans la pédérastie un raffinement de débauche. S’ils recourent à un moyen anti-naturel pour satisfaire leurs instincts amoureux, c’est parce que les polygames font la rafle et partant, la disette des femmes.

On sait que sous l’égide de la loi Korani-