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Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/68

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cents concubines, répétait à qui voulait l’entendre, lors des noces d’or du défunt homme d’État Gladstone : « Qu’il valait mieux vivre cinquante ans avec une seule femme qu’un an avec cinquante femmes. »

Il faut bien que l’on sache en France, que la polygamie révolte la femme arabe. La jeune épouse d’un homme déjà muni de plusieurs femmes répond presque toujours aux premiers compliments de son mari, par des injures. C’est la très faible expression de son horreur et de son dégoût, pour ce qu’elle nomme le « chenil conjugal. »

Beaucoup de femmes arabes répètent du soir au matin à leur mari qu’elles ne peuvent vivre de bon gré avec un homme qui a plusieurs femmes, qu’elles ne restent chez lui que par force.

En pays musulman, quand un homme venant de se marier entre par la porte avec sa nouvelle femme, il n’est pas rare que la première épouse en titre, sorte par la fenêtre et se sauve chez ses parents. On tente une ré-