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mari, quand celui-ci maltraite, entretient insuffisamment sa femme, ou quand il est inapte à remplir les devoirs conjugaux. C’est le plus souvent, ce dernier cas de divorce que les femmes allèguent.

Les médecins se plaignent en Algérie, d’être poursuivis avec persévérance et ténacité, par des femmes arabes qui veulent leur faire certifier que leur mari est impuissant.

Munies ou non de certificats, il n’est pas rare de voir ces femmes entamer une instance en divorce, en demandant aux tribunaux français de leur accorder quelques milliers de francs de dommages intérêts, parce que leur époux n’a pas été pour elles, régulièrement un mari, pendant un temps.

La musulmane qui demande le divorce par autorité de justice, expose ses griefs au juge qui, après l’avoir entendue, la met elle et l’époux en adala (en observation) pendant huit jours chez une personne honorable. Au bout de ce temps, leur surveillant fait un rapport où il déclare quel est celui des époux qui